lundi 31 mars 2014

"Marcellin Caillou" : notre nouvelle création de théâtre de papier

L'histoire


Caillou quel drôle de nom pour ce petit personnage. Marcellin Caillou ce n’est pas du granit, non. Plutôt du kaolin ; il est friable ce petit être, il porte en lui la fêlure de la porcelaine.

Il rosit, il rougit. Il rougit quand il ne faut pas et ne rougit pas quand il le faudrait.


Oh, ce n’est pas un gros handicap, c’est juste embêtant, une petite déchirure, un froissement, un complexe qui gratouille, un grain de sable au fond de la chaussure qui fait que la vie n’est pas toujours facile.

ET…Voilà, qu’il rencontre René Rateau.


Rateau, drôle de nom pour ce petit personnage. Un râteau cela ratisse, tout le monde sait cela. Y’a des râteaux aux dents longues qui ratissent large. Mais chez Sempé, le René Rateau il ratisse en douceur, il ratisse délicat, comme une plume.

René Rateau  ne cesse d’éternuer, sans raison et sans pour autant avoir un rhume.

Il éternue pour un oui, pour un non, comme ça, dans la rue, dans la cour de récré, en jouant du violon…


Oh, ce n’est pas un gros handicap, c’est juste embêtant pour jouer du violon, énervant de se faire remarquer, parce que Rateau c’est un discret, un délicat qui préfère le violon à la trompette.


Sur le chemin de la vie, le petit Caillou et le petit Rateau vont se  rencontrer.

Du théâtre de papier
C’est comme une évidence, voilà ce qu’il nous faut comme matériau : du papier…

Du léger, du  fragile,  pour toucher du doigt l’univers de Sempé.
Léger, fragile et blanc, parce que le blanc ça se colore et le petit Marcellin il se colore.



Passer du livre à la théâtralité par : une grande page blanche, une page blanche, qui chuchote, qui bruisse, qui éternue, qui rougit, qui parle, qui couine, qui soupire, qui rigole…, une page bavarde d’où les paroles et les sons s’envolent,  un genre de castelet à l’horizontal (pour la visibilité : un plan incliné). 
Les couleurs : Blanc, rouge, noir : comme chez Sempé.(Les droits de reproduction des dessins nous ont été également accordés).
Le son : L’univers est silencieux… juste troué par des petits sons : brise dans les feuilles, pas sur gravillons, eau versée dans un verre, oiseaux du matin, pluie, rires d’enfants à la plage, vent... Cette liste n’est pas exhaustive, ni exacte, elle cherche simplement à transmettre l’ambiance que nous aimerions donner : la mélancolie légère des souvenirs, des sensations enfouies.


Nous espérons sincèrement, par l’intermédiaire de ces différentes techniques

créer un objet théâtral qui respecte l’œuvre de Sempé.
  
Création le 17 avril 2014 à 18h30 à la Cour des 3 Coquins à Clermont-Ferrand

Ce spectacle a reçu le soutien de :
  • Ministère de la Culture/DRAC Auvergne
  • Conseil régional d'Auvergne
  • Conseil général du Puy-de-Dôme
  • Ville de Clermont-Ferrand
  • Ville de Blanzat
  • Cour des 3 Coquins